La crise COVID a mis en lumière en 2020 les bénéfices apportés par le numérique : explosion de la téléconsultation, gestion de campagnes de test ou de vaccination avec des SI nationaux. Au sortir de la 1^ère vague de l’épidémie, le gouvernement annonce un investissement historique de 2 milliards d’euros pour accélérer l’échange et partage numérique des données de santé. Le Ségur du numérique en santé porte une ambition en rupture : atteindre une masse critique d’échanges numériques rendant tout retour en arrière impossible. La cible chiffrée : atteindre 4 documents / citoyen / an d’ici 2023, soit un facteur x 40 en 2,5 ans ! 

La radiologie s’est pleinement engagée dans ce programme dès ses débuts. Les radiologues étaient les premiers à constituer un groupe de travail mixte (libéraux et publics) avec les pouvoirs publics ayant pour objectif de définir les leviers à activer pour opérer cette transformation. Issus de ces travaux, l’avenant 9 à la convention médicale signé le 30 juillet 2021 vient renforcer le financement des usages numériques à travers le forfait structure ; et le premier dispositif de financement des RIS (Radiological Information System) a été publié 1 mois plus tard. A date, les éditeurs représentant plus de 80 % du marché du RIS se sont engagés dans cette vague de financement. Les premiers résultats tangibles commencent à être mesurés, avec déjà une multiplication par 10 des échanges numériques sur la première année. Les travaux continuent actuellement : une 2^e vague de financement est prévue pour le partage de la donnée image autour de l’initiative DRIM* et l’intégration des documents issus de la messagerie et du DMP dans les RIS