Reportage os

05/10/2022
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Communication orale en imagerie musculosquelettique diagnostic

Mickael Maldinez, Interne - Dijon

Retrouvez ci-dessous un rapide résumé des derniers articles les plus récents en imagerie musculo-squelettique.

  • Comment étudier l’instabilité gléno-humérale ?

Cette articulation est la plus mobile du corps, et donc exposée à l’instabilité. Son exploration s’effectue en arthroscanner ou arthro-IRM avec ponction intra articulaire préalable sous échographie ou sous scopie. Cette injection permet de mieux étudier les ligaments, la capsule et son insertion. Il est important de bien connaitre les variantes anatomiques pour les discerner des véritables pathologies. A noter que la séquence en IRM ZTE, permet d’évaluer l’os cortical, en créant une équivalence radiographique, en permettant également des reconstructions multi planaires comme lors d’un arthroscanner.

  • Existe-t ‘il une association entre une atteinte de la musculature dans la survenue de fracture vertébrale ?

La sarcopénie et l’ostéoporose sont fréquemment associées, l’étude de l’ostéoporose est de routine tandis que l’état musculaire lombaire est moins étudiée. Un recueil rétrospectif comparant la musculature axiale ; involution graisseuse et atrophie des psoas et muscles paravertébraux érecteurs du rachis montre une prévalence plus importante chez les patients ayant un déficit de musculature des érecteurs du rachis paravertébraux. Il semble intéressant d’effectuer du renforcement musculaire en prévention primaire. A noter que des séquences IRM en opposition de phase seront à étudier pour permettre cette évaluation en routine.

  • Existe-t-il une association entre les ruptures aigues ou chroniques du LCA et les lésions du tendon distal du semi membraneux ?

L’analyse du PAPM et particulièrement du tendon distal du semi membraneux est peu évoquée dans les comptes rendus (10% uniquement). Ce muscle et son tendon distal, complexes, permettent des mouvements multidirectionnels. En cas de rupture complète du LCA il faut donc s’attacher à bien étudier le semi membraneux. Ce tendon est difficilement accessible en arthroscopie, et sa pathologie entraine un changement de traitement de rééducation ou chirurgical.
Des séquences 3D sont intéressantes afin d’en étudier l’ensemble de ses composants.

  • Peut-on se fier à la mesure automatique d’urate de scanner en double énergie ?

Les cartographies pour l’atteinte goutteuse globale et ses quantifications sont utilisées en pré et en post thérapeutique. Chez des patients ayant une faible charge tophacée, il existe environ 20% d’artefacts (ongles, os, calcifications vasculaires) modifiant cette mesure aumatique. Ce volume est également dépendant des paramètres d’acquisition, ces seuils pouvant être modifiés.
Un paramétrage manuel reste donc nécessaire afin d’avoir des données correctes.

  • Pourquoi existe-t-il un haut taux de re-rupture du LCA chez l’enfant après reconstruction ligamentaire sur physe ouverte ?

Les reconstructions du LCA sont rares en pédiatrie et réservées aux enfants sportifs de haut niveau. L’analyse biométrique et notamment la réalisation d’un index largeur largeur/longueur du greffon apparaissent judicieux pour exprimer les proportions et la croissance d’un greffon sur IRM pré et post thérapeutique.  Il existe un amincissement et allongement dans la portion distale avec ostéo intégration, et étonnement une croissance harmonieuse et linéaire des greffons dans leurs portions intra articulaires, la plus atteinte en cas de re rupture. Au final, ces reruptures restent non expliquées par leur amincissement.

  • Peut-on utiliser l’élastographie pour discriminer des lésions tumorales bénignes des lésions malignes des parties molles ?

Les lésions malignes sont plus dures que les lésions bénignes. La mesure de l’élasticité des lésions et du rapport de la masse par rapport à la graisse sous cutanée ont été effectuées au cours de cette étude. L’anatomopathologie étant bien sur le gold standard. Le biais principal étant le manque de lipome « classique » dans cette étude et donc une surreprésentation des lésions malignes (décision de biopsies en RCP). Devant la grande variabilité des lésions, une analyse des différents sous-groupes de tumeurs malignes est à explorer. Pour l’instant, l’élastographie, devant sa faible sensibilité, ne peut remplacer le prélèvement histologique.

  • L’EOS-edge™ permet-il une diminution de la dose efficace en comparaison avec l’imagerie radiographique numérique tout en conservant une qualité d’image optimale ? 

L’EOS-edge est un système à balayage avec contrôle automatique de l’exposition (AEC) et modulation du courant du tube. La comparaison de la dose efficace émise par un système classique et un EOS, sur un fantôme adulte féminin, met en évidence une réduction de cette dose d’un facteur 3 à 6, sans perdre les repères anatomiques permettant de suivre optimalement les déformations du rachis.